mercredi 18 juillet 2012

Frais de Scpi


Chères en frais, pour des performances en berne. Telle est la réputation qui colle aux SCPI développées et distribuées par les grandes banques. Appelés à élire, lors de l’assemblée générale du 31 mars prochain, le nouveau gérant de leur SCPI, les 10.000 associés de Génépierre (à 85 % des particuliers, clients de la Société Générale) peuvent en témoigner. Depuis 2004, Génépierre ne leur a rapporté que 5,11 % par an en moyenne (revenus et plus-values confondus), contre 9,47 % pour la catégorie des SCPI classiques diversifiées. Fin 2009, les immeubles de cette SCPI affichaient même un taux de vacance de 19 %, contre 5 à 10 % en général dans le métier.

Cela devrait changer, à en croire les trois candidats à la reprise des 300 millions d’euros d’encours : Nami, filiale de Natixis, HSBC Reim, filiale de HSBC, et enfin Amundi, filiale du Crédit Agricole, qui se pose en héritière légitime à la suite de la fusion de l’ancien gérant, Sgam, avec Caam. Pour rallier les suffrages, ces postulants ont en effet promis une petite révolution : la remise à plat de la politique tarifaire appliquée jusqu’ici aux associés. HSBC propose ainsi de réduire de moitié pendant deux ans sa commission de gestion, avant de la porter à 8,5 % des recettes encaissées (contre 8,75 % aujourd’hui). Nami s’est aligné sur ce tarif de 8,5 % par an tout en promettant de rembourser ces frais pour 2010, si la performance de Génépierre se révèle inférieure à celle de sa catégorie sur la période 2011-2013. Soit, dans les deux cas, l’équivalent d’une rétrocession de 1,5 million d’euros aux associés. Enfin, début mars, Amundi a frappé fort, en proposant 7,75 % de frais annuels. Ristourne également en vue sur les frais d’entrée, qui devraient tourner entre 5 et 6,5 %, contre 7,5 % à ce jour.

Autre cheval de bataille : la commission prélevée sur chaque cession d’immeuble, de 3 % actuellement. « Nous proposons de la fixer à 2,5 % et de ne la facturer que si le prix de vente est supérieur ou égal à la valeur d’expertise », promet Alain Pivert, directeur général délégué de Nami. HSBC Reim s’engage, lui, à n’en prélever aucune, tout comme Amundi. « J’espère que la société appliquera cette politique à toutes ses autres SCPI », sourit Jean-Jacques Bonfil-Praire, président de l’association de porteurs de parts de SCPI (APPSCPI), associée de Génépierre. Amundi a en effet pour habitude de facturer une commission proportionnelle sur la vente, mais aussi sur l’acquisition d’immeubles. Ce qui peut poser problème, le gérant étant incité à acheter cher, au détriment de l’intérêt des porteurs de parts. « Tout ne doit pas se baser sur la seule approche tarifaire,tempère Alain Pivert. Par exemple, les frais de commercialisation permettent d’animer le réseau de vente, et, grâce à la collecte, de garder une politique active d’achat d’immeubles. »

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